
VDNL est une galerie à but non-lucratif initée en 2013 à Bordeaux par Victor Delestre et Nicolas Linel.
Elle est située place Camille Jullian sur deux panneaux d'affichage public.
Elle propose une place de discussion dans l'espace public à des artistes, théoriciens, designers en procédant à l'affichage de posters pensés et produits avec eux. La galerie est ouverte aussi longtemps qu'il est possible de disposer des posters en place.
VDNL is a non-profit gallery founded in 2013, based in Bordeaux by Victor Delestre and Nicolas Linel.
It is located place Camille Jullian on two public notice boards. It aims to propose a place for artists, theorists, designers to have a talk in the public space displaying posters which are thought and produced with them.
the gallery opens as long as posters are available to see.
Les éditions des coupables
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WOTW window on the world
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where : VDNL, place camille julian, bordeaux, FR
when : May21st, 2013, 5:30-6 p.m.
http://leseditionsdescoupables.tumblr.com/
(…) Il aurait suffi de voir que nous étions arrivés au sommet, que l'on pouvait embrasser l’espace depuis notre place pour reprendre force et vigueur. Tu étais harassée par le chemin que nous avions parcouru depuis le petit matin. Il t'était impossible de te dresser pour lever ton regard vers l'espace en entier qui s'étend sans fin. La Question demeure.
Où sommes-nous ? Le regard ne nous porte plus mais nous arraisonne. La résidence de notre repos demeure ici dans la fin de notre regard. Il se perd sûrement dans les circonvolutions nuageuses, dans un espace qui s'offre illusoirement mais se refuse encore totalement. Le refuge de notre regard est un lieu où nous nous dégageons de l'espace au moment même où nous nous engageons vers la Question. Est-ce là la fin de l'espace ? Je ne le crois pas. Il demeure là où le regard l'a laissé. Il s'agit de la fin de celui que nous avons connu jusqu'alors. Un autre s'ouvre aux confins de l'horizon du temps. Il n'existe pas de limite à l'espace. Ceci, tu ne peux le voir. L'espace s'ouvre perpétuellement sur la mémoire des instants passés qui s'effacent pour perdre de leur pointu et nous permet de les convoquer commodément. L'espace dégage une place en lui-même, une clairière propice à l'accueil de la Question. Cette clairière s'étend alors présentement pour autant que nous sommes là, que nous sommes où nous décidons de parler pour habiter une place face à l'espace-en-entier qui se refuse (…) nl, mai 2013 |
°°° Ludovic Beillard °°°
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°°°From the muddy banks of the wishkah°°°
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where : VDNL, place camille julian, bordeaux, FR
when : May7th, 2013, 5:30-6 p.m.
Te souviens-tu de la mouche qui tournoyait hier au dessus de la rivière ?
Elle se glissait au travers des nuées d'insectes de fin de journée. Tu avais choisi une mouche éphémère à corps vert pour l'occasion. Je te vois encore fouetter l'air et ta sèche descendant à l'oblique sous une branche de chêne à une dizaine de mètres. Tu ne parlais pas et je prêtais attention aux détails du mouvement de ton poignet qui, de l'autre côté de la rivière, animait la mouche que tu avais montée la veille. La truite doit être séduite par la mouche. Elle doit être semblable aux autres dans la nuée mais relever d'une occasion que le poisson ne peut manquer. Il doit la choisir parmi toutes et ne voir plus qu'elle. L'éphémère ne prend réellement corps en ressemblance que sous la loupe de la rivière et c'est bien la dynamique que tu lui insuffles qui poussera la truite à la choisir. Tu m'avais parlé du tempo de cette truite placée au frais sous ces branchages, qu'elle attendait patiemment la descente de son repas dans la lumière décroissante d'une journée trop chaude pour qu'elle daigne bouger. Tu lui apportes ce qu'elle désire, ce qu'elle n'a voulu aller chercher elle-même tant elle était accablée par les rayons du soleil. Tu la séduis par le va et vient de l'insecte qui la provoque au plus proche de son abri. C'est dans l'illusion de la force qu'elle croit posséder qu'elle sort et s'expose pour gober la mouche que tu as préparée spécialement pour elle. Tu ne la vois pas mais tu sais qu'elle a concentré toute son attention sur cette sèche qui ondule à sa même cadence. Quelques instants de patience et tu pourras la voir se déployer hors de l'eau. nl |
JUliEN JOuRNOUx & LEsLie RIVaLLaND (((( BLUE JEAN )))) /vdnl march26th 2013, 6:00 pm, place camille jullian, bordeaux julien journoux & leslie rivalland website À passer par là, nous pouvons décider de laisser une attention à ce petit espace ourdi. Une enveloppe déballée, un objet marge qui s'aplatit au lieu de cerner mais ne fait toujours pas image, il n'est que le fragment de la chose qu'il était. Sans plus de fonction, il récupère la couleur qu'il n'a jamais vraiment eu à cause de ce qu'il est quand il est plein. Parce qu'il y a des matières qui sont si bien la couleur qu'elles ont, qu'elles n'en ont même pas ou bien qu'elles ne sont plus que ça. En passant, nos pas s'empêtrent dans la trame qui suit nos mouvements et qui nous moule. S'effiloche à mesure que la marche se poursuit. Parfois s'éfaufile pour s'étendre et recouvrir toute autre chose croisée et qui n'a même pas vue le petit espace. Pareil à un moment passé dans un lieu que l'on comprend comme modeste, sans explication, inappréciable. Un espace qui n'est que ce qu'il est, tellement rien d'autre. Un lieu sûr. Un lieu à retenir sur soi et qui nous accompagne en s'effrangeant dans nos souvenirs. Il sourd en nous comme une persistance rétinienne qui ne nous obsède pas. Tout est déjà là qui nous propose d'y rester et qui veut nous suivre quand nous nous en allons. Il se lie à nous comme un habit sur nos jambes et nous porte. Et on ne voit déjà plus qu'elle est là et qu'elle s'accroche, la couleur qui n'est que la couleur des choses. Que l'on ne voit plus car elle est entièrement tissée sur nous. Et on n'entend plus sous le bruit des pas qui se pressent dans l'habitude ce qu'elle avait dit, la cerne, sur la perte sans prétention de sa fonction. jj&lr |
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AilSA CaVERs###### ############################################# ######### Moloch, tu me brûles! ######### ############################################# march12th 2013, 17:45, place camille jullian, bordeaux ailsacavers.com MARTIN LAHITèTE , I.O.U. cur. / THOMAS GAUTIER, jeudi 14 février, 17h45, place camille jullian à Bordeaux |
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threshold / I.O.U. There is no landmark. You can't see the horizon from here. The horizon won't help you for sure. You can’t talk on it because of a physical separation. You talk on physical adversity regarding that space you’re on. You know the horizon is streching out somewhere else, somewhere out of your sight, out of your control. You talk about space, you talk about your way to be on it. How do you stand on it. Everything depends on the way you start on ; that time you have to choose how you're going to start with a dynamical space and that lack of control that makes you mad. You're on it because of something you don't want to take care of. You don't enter the space. You don’t consider its beginning and neither its end. This is not about entering whatever when you have to take something over. It doesn't mean you can't try understanding what's happening. You want to have a hard talk and it comes being disregardful ; to look upon it, to get a glimpse of it. Sometimes you can't listen. I should say, you don't want to hear because of your restricted attention. You don't want to be a part of it. You take a part of it. You inhabit as you're standing on and build a place excerpted from that whole space. Is it a misunderstanding of the whole ? You'd be dumb to take care of that whole thing. You take what's helpful to inhabit your daily ways. You pay attention to a small part and you say it’s yours. It comes another part tomorrow, another thing you'll think of to be able to give something, to have a word on it, to have a place on it. That thing you took between today and tomorrow ; the place you got from a disregarded space. Now you've got some kind of threshold. This is a place on that whole space you can’t manage. You say you don't care about what's happening right now. You don't want to move, just want to stay a while on that threshold. To be lazy just for a while. To feel that space and time getting longer. When your threshold gets longer it covers what a space is. The threshold doesn't become the space, it manages a specific area that is now on your place. It’s an ambiance given to the space, a voice onto space to stand on it today. You know that your tomorrow standing is the limit of your current standing. You know that the place you're standing on ends where the threshold is decaying. You can’t hold that position for a while. Space doesn’t know its beginning and neither its end but you do want to experience the raise of your voice and at the same time your fatigue. Even if you have a will, you will never have enough strength. You manage your place with your over-rational technical device and there is something paradoxical with that. You settle your place with that ending perspective. You ink down that poster with your current perspectives to look after the new one you'll get tomorrow. You ink down a poster to make the public space the same as your skin. You blacken the surface. You move the stencil. You move your eyes moving the stencil. And the time between moving your eyes, moving the stencil makes you blackening more and more the poster because it's the only way to go peacefully with that already lost struggle. This is your way to inhabit and build a place excerpted from that common space ; this is you're way to be active on it ; this is a way to have your threshold everywhere ; this is a way to live with your decaying inhabitation place turned onto your tomorrow. nicolas linel |
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Bulletin spécial : Large sur Bassin Manche / Atlantique
Coup de vent large en cours ou prévu pour : ROCKALL, HEBRIDES. Situation générale et évolution le jeudi 14 février 2013 à 00 H UTC : Dépression 981 hPa à 180 milles au sud de l'Islande, se décalant vers le nord-est et prévue 987 hPa au nord-ouest immédiat des Iles Féroés le 14 à 12h UTC, puis se décalant vers le nord en se comblant, prévue 997 hPa à 120 milles à l'est de l'Islande le 15 à 12h UTC. Thalweg associé circulant sur la Manche et le Golfe de Gascogne, puis sur la Mer du Nord. Anticyclone 1029 hPa à 350 milles à l'ouest du Portugal, évoluant peu. Dorsale associée se renforçant progressivement sur le Golfe de Gascogne, puis la Manche. Dorsale sur la Scandinavie, évoluant peu. Pluie ou averses pour toutes les zones. Nord de ROCKALL, HEBRIDES : En cours jusqu'au 14 à 18 H UTC. Ouest à Nord-Ouest 8. Fortes rafales. Mer grosse. Bulletin côtier pour la bande des 20 milles de l'anse de l'Aiguillon à la frontière espagnole. Emis le jeudi 14 février 2013 à 06H30 légales. Vent moyen selon échelle Beaufort. Mer selon échelle Douglas. Heure légale = heure UTC+1 en hiver et heure UTC+2 en été. Attention : en situation normale, les rafales peuvent être supérieures de 40 % au vent moyen et les vagues maximales atteindre 2 fois la hauteur significative. 1 - Pas d'avis de vent fort en cours ni prévu 2 - Situation générale jeudi 14 février 2013 à 00H00 UTC et évolution Flux d'Ouest perturbé, temporairement assez fort. 3 - Prévisions pour la journée du jeudi 14 février VENT : Ouest à Nord-Ouest 4 à 5, parfois 6 au nord du bassin d'Arcachon. Rafales. Mer peu agitée à agitée. HOULE : d'Ouest à Nord-Ouest voisine de 2m s'amplifiant 2,5 m à 3m. TEMPS : Pluie. VISIBILITE : Moyenne sous précipitations. FIN. TG |
cur. by vd / nd
Une terre nouvelle pose essentiellement la question de ce qui doit rester des anciennes places que nous habitons et encore de ce qui pourrait possiblement advenir de notre vivre ensemble. Nous devons alors nous soucier, nous remettre comme pensable le fondement de nos sociétés actuelles _ quel que puisse être la qualité de telle ou telle communauté d'individus_ comme ce fonds qui nous détermine singulièrement et reconfigure sans cesse notre rapport au monde. C'est cette volonté d'une société en tant que communautés du jour ou de nos lendemains, faites pour ceux avec qui nous voulons vivre aimablement, qui devient notre préoccupation fondamentale. Parce qu'il n'existe de terre nouvelle sans le souci d'un comment-s'y-établir mais surtout, le souci d'un établir-avec-qui. Il est certain que nous désirons tous nous établir dans l'accord, même si la discorde semble être indissociable mais toujours ménageable. Nous parlons alors d'un faire avec ceux qui ne désirent plus proclamer leur force seulement mais qui veulent s'établir avec d'autres. Nos points de vue comme nos volontés de faire place ensemble demeurent dans la construction d'une société mobile, d'un faire ensemble qui ne peut s'établir que sur la lancée et donc, qui refuse nécessairement que la parole ne parle plus. Nous engageons donc ce regroupement temporaire, qui n'existe que parce que nous nous aimons. Nous nous parlons autour de ces feux de camp qui, pour le temps d'une discussion, nous maintiennent dans cette société en devenir et que nous investissons en tant que champ d'expérimentation d'une société de l'amabilité. victor delestre / nicolas linel |
Tatiana Defraine / a picture at an exhibition /
opening of the VDNL gallery
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le mercredi 16 jan 2013, place camille jullian (st pierre), bordeaux à 17h30
cur. by vd / nl
La première chose qui nous est venue à l'esprit, lorsque nous parlions de réaliser l’exposition d’une artiste dont nous aimons le travail, était que nous allions partager notre aire de jeu, nos lieux de discussion que sont devenus les panneaux d'affichage public. Mais nous pensons l’art comme cette place ouverte à cet adversaire qui complexifie notre perception du politique, qui nous parle et dit que nous travaillons et construisons ensemble ce lieu choisi pour l’heure. Pour cette raison nous avons besoin de cette amie pour pro-duire le devenir de notre pensable.
Notre travail, nos discussions portent essentiellement le désir d’avancer vers un ici qui s’efface et se déplace à chacun de nos mots, parce que nous parlons trop pour ainsi dire. Nous allons sans cesse par-delà la fixation des regards par force du mot, par la dynamique propre au mot, par la puissance du langage. La parole de cette artiste nous semble importante parce qu’elle procède au double effacement d’un geste qui surgit pour exécuter ici, sur la ligne grasse de la couleur, un lé d’une autre matière picturale qui enfouit ce geste liminaire et transpose par ailleurs cette même matière sur notre support favori. Elle procède à l’effacement de son travail d’une matière picturale par passage de la toile sur un poster qui ne vivra que quelques heures pour faire surgir autre chose : une incertitude nécessaire pour questionner la fixation de la peinture face à la dynamique du mot dit dans le politique. Nous invitons ainsi aujourd'hui Tatiana Defraine sur cette place qui ne nous appartient pas. http://tatianadefraine.tumblr.com/ |
galerie VDNL
place camille jullian, bordeaux, france
contact : delestre.linel@yahoo.fr
place camille jullian, bordeaux, france
contact : delestre.linel@yahoo.fr